Quand le salon est petit et exposé au nord, alors que les chambres sont grandes et ensoleillées, il est préférable de réaménager. Alors, on casse tout et on créé de beaux espaces confortables et adaptés…
Que peut-on démolir ?
Si vous êtes propriétaire d’une maison individuelle, vous pouvez réaliser le type de démolition que vous souhaitez, en faisant néanmoins les reprises nécessaires pour que votre maison ne s’écroule pas. Attention, dans le cas où cette démolition modifie l’aspect extérieur de votre maison, vous êtes alors dans l’obligation de déposer une demande préalable ou un permis de construire dans votre mairie.
La question est plus compliquée lorsqu’il s’agit d’un appartement au sein d’une copropriété. Dans ce cas, il faut distinguer les murs porteurs des cloisons de séparation. Les murs porteurs appartiennent à la copropriété tandis que les cloisons sont à vous. Pour réaliser une modification sur les murs porteurs, il faut alors obtenir l’autorisation de la copropriété. Dans la plupart des cas, il vous faudra fournir une étude de faisabilité, une note de calcul réalisée par un bureau d’étude et bien entendu faire faire les travaux dans les règles de l’art.
Pour ce qui est des cloisons, vous êtes presque libre de démolir pour mieux agencer les pièces de votre nouvel intérieur… Sauf que cela se complique encore si votre appartement est situé dans un vieil immeuble. Très souvent, les planchers sont en bois. Au fur et à mesure des années, les nouvelles charges de l’appartement du dessus (dalle, carrelage, etc) se sont transmises aux cloisons. Celles-ci sont devenues porteuse. Si on enlève une cloison devenue porteuse, le plancher de l’appartement risque de descendre tandis que le plafond de l’appartement du dessous va monter ! Les murs des voisins vont légèrement fissurer, leur carrelage va sauter… Bref, vous allez vite faire leur connaissance ou celle de leur avocat. Alors, pour tous ces travaux, il s’agit d’être prudent et de faire appel à des professionnels aguerris afin de trouver le bon mix entre casser et reprendre.
Comment reconstruit-on l’intérieur ?
Pour reconstruire l’intérieur d’une maison, on utilise dans la plus grande majorité des cas des plaques de plâtre, appelées aussi placoplâtre, du nom de la marque historique (ou plus brièvement placo). Le placo est associé à différents systèmes de mise en œuvre pour créer des doublage de murs, des faux-plafonds, des cloisons de distribution ou encore des aménagements divers pouvant intégrer des rangements. Grâce à l’économie de sa mise en œuvre et au large panel de possibilités offertes, le placo, développé après la seconde guerre mondiale, a envoyé le duo plâtre/brique aux vestiaires.
Que ce soit pour le doublage, les faux-plafonds ou les cloisons, les systèmes de mise en œuvre sont généralement constitués de rails et montants métalliques. Ils permettent d’intégrer l’isolation et les tubes d’électricité et de plomberie (alimentation eau et circuit radiateurs en PE).
Malgré toutes ses qualités, les systèmes placoplâtre sont à base d’éléments métalliques légers. Ils ne peuvent alors supporter des charges. Dans les cas où cela est nécessaire, comme pour l’exemple de cloisons devant supporter une mezzanine, on utilisera une technique à base d’ossature bois.
Comment fait-on pour optimiser l’espace ?
Dans la plupart des endroits à habiter, les m² sont chers et optimiser l’espace est souvent un enjeux majeur. Les cloisons deviennent des meubles, le moindre petit coin se transforme en bibliothèque, les séparations sont percées pour laisser passer la lumière et agrandir l’espace.
Le couloir est un peu élargi pour devenir une zone de jeu, les lits prennent de la hauteur en s’installant sur une mezzanine, les portes de distribution s’ouvrent à l’intérieur des cloisons… L’architecte peut s’appuyer sur une très large palette offerte par les techniques actuelles d’aménagement, pour imaginer des solutions optimales d’aménagements et de gains de place.
Les mezzanines ?
Pour peu que l’on ait de la hauteur sous plafond, rajouter un semi-niveau permet d’agrandir son espace de vie. Pour y caler un lit, un bureau, un espace télé, la mezzanine est la solution gain de place par excellence…
Prenons l’exemple d’un coin « dodo ». Si l’on compte une assise moyenne de 6m² pour un lit double et l’espace nécessaire pour y accéder, le fait de le caler en hauteur permet de libérer un véritable espace fonctionnel dans la chambre pour un bureau, un espace pour la musique ou le jeu…
La hauteur minimale nécessaire dépend de l’utilisation de la surface dédiée à la mezzanine. Il faut compter un minimum d’1m entre le plancher et le plafond pour caler un couchage, et un minimum d’1,50m pour un espace où l’on doit être assis (coin TV, bureau, …). Si l’on tient compte d’un lieu de vie sous mezzanine à 2m10 et d’une épaisseur de mezzanine de 20 cm (solivage bois), la hauteur sous plafond minimum doit être de 3m30 pour intégrer un couchage ou de 3m80 pour une fonctionnalité assise.
Combien ça coûte de réaménager ?
Voici quelques exemple de prix pour la phase d’aménagement :
- Démolition d’une cloison brique et évacuation des gravats : env. 40€ / m²
- Ouverture d’une porte-fenêtre dans murs maçonnés : 90×200 : environ 1 000 €
- Cloison placo isolé et jointé : env. 45 € / m²
- Faux-plafond placo jointé : env. 45 € / m²
- Doublage sur rail jointé : env. 36 € / m²
- Doublage collé jointé: env. 28 € / m²
- Mezzanine ossature bois de 8 m² : env. 2 000 €